jeudi 14 novembre 2013

Je ne vois aucun intrus


La peuplade n'a que joie
Et cris dans un chant
Panaché au rythme du tam-tam

La tranquillité du ciel se fend
Sous un vacarme qui l'éveille
Faisant fuir les rapaces à tout vent

L'hôte est plus qu'un ami
C'est un frère
Ténu par la main
Et non par la couleur de sa peau

La peuplade célèbre l'homme à l'usure de sa voix
L'eau de l'épiderme, inondant leurs fronts à grands flots 

La liesse embaume l'hôte
Du meilleur de ses cueillettes
L'hypocrisie ayant perdu ses semences


Yannickmonrose@2013

mercredi 13 novembre 2013

Une Afrique prisonnière

ESCLAVAGE... dans PETITES PHRASES ET POEMES chaine-d-esclaves-television-magazine-24343712
photo : lesoufflecestmavie.unblog.fr

J'ai été hospitalier pour être la victime
J'ai été affable pour me larmoyer
Aucun regret de l'être
C'est ma nature, c'est ma dissemblance

Quand tu es arrivé des côtes
J'ai fait du feu
Je t'ai laissé ma hutte
Pour caresser les intempéries

Quand tu as voulu boire
J'ai fait couler la source à tes pieds
Quand tu as voulu te réjouir
Je t'ai offert mon luth

« Tout sentiment d’honneur et d’humanité est inconnu à ces barbares… Point de raisonnement chez les nègres, point d’esprit, point d’aptitude à aucune sorte d’étude abstraite… Leur naturel est pervers… »Jacques-Philibert Rousselot de Surgy (Histoire générale des voyages, 1765).

« La colonisation en grand est une nécessité politique tout à fait de premier ordre… La conquête d’un pays de race inférieure par une race supérieure n’a rien de choquant … » Ernest Renan (La réforme intellectuelle et morale)...

Je t'ai embrassé pour être ton esclave
Je t'ai embrassé pour être colonisé
Je t'embrasse pour être néo-colonisé 

J'ai été hospitalier pour être la victime
J'ai été affable pour me larmoyer
Aucun regret de l'être
C'est ma nature, c'est ma dissemblance

YannickMonrose@2010